Non à la maltraitance des titulaires remplaçants !
Non à la dégradation de nos conditions de travail !
Les titulaires remplaçants sont devenus, années après années, « l’espèce » la plus rare dans le monde de l’Education Nationale. Avoir un remplaçant dans une école pour palier une absence est devenu un exploit ! Pour autant, ces collègues sont malmenés par la hiérarchie. Des collègues pourtant essentiels au bon fonctionnement des écoles.
Manque de remplaçants !
Combien de fois avons-nous attendu ces fameux remplaçants pour prendre en charge les élèves de nos collègues absents ?
Combien de fois avons-nous entendu de la part des inspections « désolé il n’y a plus de remplaçants disponibles » ?
Nous en manquons, nous le savons tous et pour autant il n’y a pas de postes supplémentaires de prévus pour cette année. Nous ne pouvons pas accepter d’envisager de continuer à travailler dans de telles conditions, collègues non remplacés, classes surchargées, titulaires remplaçants baladés d’écoles en écoles … Non cette situation n’est pas acceptable !
Tout comme il n’est pas acceptable que la DSDEN en est à plus de 800 collègues contractuels pour essayer de compenser le manque d’enseignants fonctionnaires d’Etat ! La précarité, ça suffit ! Nous exigeons la titularisation des collègues contractuels !
Gestion chaotique pour privatiser les services ?
Pire encore, la gestion du remplacement des enseignants du 1er degré échappe désormais aux circonscriptions qui avaient une connaissance réelle du terrain. La gestion des collègues remplaçants est transférée des circonscriptions vers la DSDEN, générant une désorganisation des services, de nombreuses erreurs, des doublons de missions données et au final, un épuisement des personnels enseignants et administratifs.
Cela n’est pas une spécificité de notre département, nous avons appris que dans 16 départements, la gestion a été basculée vers une start-up privée qui via son application Andjaro devient le sous-traitant des DSDEN pour rentabiliser au maximum tous les remplaçants et les frais auxquels ils peuvent prétendre. Il s’agirait donc de mettre fin à la relation de proximité avec les secrétaires de circonscription qui connaissaient chaque remplaçant et ses préférences de niveaux de classe, de type de remplacement (court ou long), ses contraintes (véhicule ou non etc.) pour la remplacer par un algorithme sans état d’âme…
On se croirait dans un mauvais film d’anticipation, ce n’est plus le DASEN qui gère mais « Skynet »… Ce n’est pas encore le cas en Seine-Saint-Denis, mais soyons vigilant !
Collègues remplaçants malmenés !
Le résultat de cette gestion totalement déshumanisée est là et nos collègues remplaçants sont malmenés ! Depuis la rentrée, de nombreux titulaires remplaçants sont placés d’autorité sur des affectations à l’année sur des postes vacants, les privant du droit aux ISSR. D’autres remplaçants rattachés à une REP+ se voient remplacer à l’année sur des écoles qui ne le sont pas. Une perte de salaire conséquente alors même que notre pouvoir d’achat s’effondre, que le gaz, l’essence, les denrées alimentaires augmentent…
Quelle sont les conséquences concrètes de cette nouvelle gestion censée augmenter le « taux d’efficience du remplacement » ?
Faute de nombre suffisant de poste de remplaçants, des classes se retrouvent dès la rentrée sans enseignants, les élèves répartis dans les autres classes générant des effectifs de plus de 35 élèves parfois… Des élèves de maternelle dont le premier contact avec l’école consiste à subir ce manque de personnels, des parents inquiets de laisser leurs enfants dans de telles conditions, des adjoints épuisés, des directions débordées… Tout cela génère des tensions entre parents et enseignants alors même que ni les uns ni les autres ne sont responsables de ce fiasco !
Les collègues BD REP+ du département, dont le rôle est prépondérant pour permettre aux collègues en REP+ de suivre des formations en cours d’année scolaire, ne doivent en aucun cas être la variable d’ajustement de l’administration comme ils l’ont fait l’année précédente. Seule et unique solution à envisager : le recrutement massif d’enseignants et donc de remplaçants supplémentaires !
Non, Monsieur le Ministre, la rentrée ne s’est pas bien passée et, dans les jours qui arrivent, cela risque fort de se dégrader…
Le DASEN doit rendre la main aux circonscriptions et cesser cette gestion pyramidale qui génère encore plus de difficultés. Le ministère doit créer des postes à la hauteur des missions que doivent remplir nos collègues remplaçants. Les collègues dans les écoles ne doivent pas subir le manque de personnels.
Augmentation de l’ISSR
Une augmentation du taux de l’ISSR a été actée, avec effet rétroactif au 1er janvier 2022. Le versement de l’ISSR va être difficile à suivre (la DSDEN va donc faire un ajustement du versement des ISSR de 6 à 7 mois). N’hésitez pas à solliciter le Snudi FO pour vous aider à vérifier les versements.
Les revendications des remplaçants et du Snudi FO 93
Le Snudi FO 93 est aux côtés des personnels, de tous les personnels. Nous n’acceptons pas cette dégradation continue et nous proposons à tous les personnels de s’organiser pour résister et arracher les revendications.
Ensemble, exigeons :
– Le retour de la distinction effective ZIL et BD
– Le maintien des ISSR pour tous les remplaçants quelque soit le poste occupé
– Une augmentation plus conséquente des ISSR réellement en rapport avec l’inflation de ces dernières années.
– La création de postes supplémentaires de titulaires remplaçants à la hauteur des besoins
– Le retour à la gestion par circonscription des remplaçants
Pour le respect de nos droits, de nos conditions de travail !
Contre la gestion du remplacement dans l’urgence !
Venez nombreux participer à nos RIS pour faire remonter vos revendications et difficultés locales.
