RIS en visio le 11 septembre 9h : Communiqué de rentrée du Snudi FO 93
Chers collègues, chers camarades,
Tout d’abord nous espérons que ces vacances auront été profitables et que la rentrée se sera passée sans soucis majeurs. Nous en profitons pour vous souhaiter une bonne reprise.
Nous organisons également notre rentrée avec une réunion d’informations syndicales mercredi prochain, le 11 septembre à partir de 9h en visio. Lien pour s’inscrire.
Cette rentrée scolaire commence dans une situation inédite. Le gouvernement bientôt nommé poursuivra à coup sûr sa destruction de l’école publique, politique rejetée dans les urnes mais qui reste de mise et engendre par exemple une multiplication des démissions et une crise sans précédent des vocations.
Prenons pour exemple les résultats catastrophiques des concours de recrutement de PE dans l’Académie de Créteil avec seulement 1240 admis pour 2290 postes offerts (54,1%), soit plus de 1000 enseignants non recrutés. Un recrutement en masse d’enseignants doit être effectué en urgence.
Ce triste constat s’explique très facilement :
Des salaires en berne, qui devraient être revalorisés à hauteur de 28,5 % du point d’indice, notre vrai traitement et non pas le PACTE, arnaque monumentale qui promet une « revalorisation » mais qui institue le travail gratuit à la moindre seconde non travaillée, et qui laisse nos salaires aux niveaux toujours les plus bas d’Europe.
Une inclusion systématique dont le seul but est l’économie budgétaire.
Lors de sa conférence de presse du 27 août, l’ancienne ministre dite « démissionnaire » Belloubet a été contrainte de confirmer que 24 000 élèves allaient être accueillis dans des établissements ordinaires faute de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Elle a indiqué être en attente d’un soutien des autres ministères, des agences régionales de santé…
Ainsi, ce sont en cette rentrée scolaire 24 000 élèves dont le droit à bénéficier de conditions d’apprentissage adaptées à leurs difficultés et/ou à leur handicap sera bafoué pour des raisons d’économies budgétaires, le coût de la scolarité d’un élève étant sept fois plus élevé dans un établissement spécialisé que dans une école ordinaire.
Les conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap sont inacceptables. Il manque toujours autant d’AESH sur le département. L’expérimentation des PAS (Pôles d’appui à la scolarité) dans certains départements se poursuit, véritable cheval de Troie pour que ce soit l’éducation nationale qui détermine les besoins des élèves en fonction des maigres moyens, et non plus les MDPH indépendantes.
Les PIALs, sont plus que jamais une maltraitance pour tous, élèves, professionnels et parents. On saupoudre, négligeant les besoins des élèves, niant le sens du travail des AESH et dupant les parents en assurant une prise en charge minimale pour éviter toute action juridique.
Une politique managériale délétère.
Des évaluations d’écoles qui ne servent à rien, imposées à force de pressions inacceptables des IEN. Des constellations qui ne sont pour le moment qu’une formation au rabais, imposées aux équipes qui ont autre chose à faire.
Des évaluations flicage pour les directions d’écoles où l’administration n’offre rien en termes de revalorisation ou de reconnaissance. Le seul « cadeau » dans leur besace étant de ne pas retirer la charge d’une école pour bonne conduite.
Le choc des savoirs et son tri social marque la fin de l’école publique, la même pour tous.
Dans ce cadre, cette rentrée est marquée par une tentative ministérielle de généraliser les évaluations nationales du CP au CM2 mais elles n’ont pas de caractère obligatoire.
Le Snudi FO 93 rappelle que si l’évaluation des élèves fait partie intégrante du statut des professeur des écoles (article 2 du décret du 1er août 1990 précisant « ils (les enseignants) procèdent à̀ une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à̀ leur travail personnel. »), aucun texte règlementaire ne préside à la mise en œuvre de ces dispositifs d’évaluation et aucun outil ne peut être imposé ! Le Snudi FO 93 rappelle que la liberté́ pédagogique existe ! Chaque enseignant est donc libre d’évaluer ses élèves de la manière qui lui parait la plus appropriée !
Le manque d’attractivité de notre métier s’explique aussi par le mépris des droits individuels des collègues :
Des collègues obligés de lever le secret médical pour obtenir un RDV téléphonique avec la médecine de prévention, aucune visite physique pour expliquer sa situation.
Des autorisations d’absences, pour proches aidants, enterrements de proches, mariages, maladie grave… qui sont parfois autorisées, toujours sans traitement, parfois tout simplement refusées, mettant les collègues dans des difficultés personnelles et médicales inadmissibles.
Des primes, indemnités… qui tardent à venir. Voire des salaires non versés en temps et en heure…
Des refus de mutations pour des collègues séparés de leurs conjoints depuis plusieurs années, pour des dossiers médicaux graves, reconnus ou non.
La liste est longue, nous proposerons une formation sur temps de travail le mardi 19 novembre pour que nos droits individuels soient respectés.
Quelle que soit votre situation, contactez-nous pour pouvoir défendre vos situations face à l’arbitraire de l’administration.
Pour pouvoir discuter de toute ces injustices, que nous subissons au quotidien, venez nombreux à notre RIS de rentrée en visio : le mercredi 11 septembre prochain à 9h lien pour s’inscrire et vous pouvez réserver le 19 novembre dans vos agendas.
Encore et toujours, FO continuera à revendiquer :
- Abandon de la réforme des retraites.
- 28,5 % de revalorisation du point d’indice.
- Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH
- Abandon des PIALs
- Abandon de l’acte 2 de l’école inclusive.
- Retrait de toutes les contre-réformes. (PACTE, Évaluations d’écoles, Choc des savoirs, Évaluation spécifique des directeurs…)
- Retrait de salaire au prorata du nombre d’heures travaillées et non à la journée.
- Respect des 108h. Non aux réunions ou formations en dehors de nos ORS !
- Respect des missions des BD Rep+, non à leur réquisition.
- Fin d’un mouvement intra-départemental avec des vœux groupes qui obligent à demander une grande partie du département…
- Obtention de temps partiel/ disponibilité/détachement… selon les besoins des collègues et non de l’administration. Création de tous les postes nécessaires !
- Vrai droit à mutation inter départemental pour tous
- Véritable droit à la formation, le choix des formations selon les besoins des collègues, un calendrier clair.
Le Snudi FO 93