NON AU REMPLACEMENT DES BD REP+ SUR TOUT LE DÉPARTEMENT ! RASSEMBLEMENT MERCREDI ET GRÈVE JEUDI DEVANT LA DSDEN !
Aujourd’hui 8 janvier 2022, nous sommes 48 Professeurs des Ecoles, tous affectés sur le poste de Brigade REP+ en Seine Saint Denis, réunis en visioconférence avec le Snudi FO (syndiqués au SNUDI FO 93 et non syndiqués). Nous dénonçons la désorganisation totale du remplacement au sein de notre département.
Dès le début de la crise sanitaire, nous enseignants Brigade Rep+, avons répondu présent auprès de nos collègues en poste fixe pour assurer la continuité pédagogique et celle du service public d’éducation.
Beaucoup d’entre nous se sont mobilisés pour accueillir les enfants des personnels soignants lors de la toute première vague, quelquefois au détriment de notre santé physique et psychique. L’an dernier notre mission s’est orientée dans le remplacement de nos collègues en arrêt maladie. Nous avons souscrit à cet état de fait dans la mesure où la situation était alors exceptionnelle, non prévisible et car cette nouvelle mission de remplacement respectait alors la zone géographique de nos choix d’affectations lors du mouvement départemental (circonscription de rattachement)
Nous pensions et nous attendions à ce que des mesures soient prises pour cette année afin de renforcer les moyens de remplacement et ainsi anticiper une nouvelle « crise du remplacement » dans notre département.
Cette année, depuis le 13 décembre, notre mission a de nouveau été orientée. Pour palier au manque d’anticipation, nous ne remplaçons plus les collègues en formation mais de nouveau les collègues absents dans nos villes de rattachement.
Ce vendredi 7 janvier après-midi, un mail de notre administration nous informe que notre mission s’exercera désormais au niveau départemental. Des remplacements sont déjà actés pour le lundi 10 janvier, pour certains très éloignés des circonscriptions de rattachement.
L’organisation familiale de beaucoup d’entre nous, souvent millimétrée, se retrouve balayée du jour au lendemain, sans aucune considération, par un simple mail envoyé du vendredi pour le lundi …
Changer cette fois-ci notre affectation géographique à la dernière minute et sans aucune concertation, nous donne la sensation d’être méprisés et de servir de « bouche-trou ».
Des collègues déjà investis dans des classes REP+ sont sommés de les quitter, et ainsi de les laisser sans enseignant pour aller ailleurs… Sur quels critères ? Nous nous interrogeons !
Réduire le nombre de remplaçants dans les écoles REP+ au profit des villes voisines traditionnellement moins défavorisées, est un signal négatif fort envoyé aux familles et aux équipes enseignantes travaillant sur place.
Cette crise du remplacement au sein de la crise sanitaire n’a pas été anticipée comme elle aurait dû l’être cette année. Elle était pourtant prévisible. Elle s’avère être aujourd’hui chaotique.
Des solutions connues de tous et maintes fois réclamées existaient pourtant : augmentation du nombre de places au concours de recrutement, ouverture de la liste complémentaire…
Notre administration ne réagit plus que dans l’urgence. Elle ne trouve d’autre solution que de réaffecter les Brigades REP+ sur l’ensemble du département alors que les besoins de remplacements sur nos villes de rattachement sont énormes et nécessaires.
« On déshabille Pierre pour habiller Paul » sans considération aucune pour les élèves, les équipes enseignantes, les familles, cela au détriment de nos conditions de travail et de celles des écoles REP+ du département.
Ce n’est en rien une solution !
Trop c’est trop ! Nous réclamons à notre administration :
· Le retour immédiat de nos missions de remplacement sur nos circonscriptions de rattachement ou zones de remplacements traditionnels
La reprise des formations REP+ et donc de notre mission première au plus vite, dès la prochaine période.
Le respect de nos conditions de travail et de nos conditions de vie : STOP aux changements de dernière minute sans aucune discussion possible !
L’affectation sur des remplacements d’enseignants sur de courtes durées (remplacements « en urgence »). Les remplacements longues durées doivent être planifiés par l’administration et effectués avec d’autres moyens que la brigade REP+.
De plus, notre employeur doit avant tout assumer ses responsabilités en matière de sécurité et santé au travail comme le définissent les textes réglementaires. Les personnels des écoles n’ont à ce jour toujours encore que des masques en tissu…
Nous appelons donc notre administration à se concentrer plutôt sur ces réelles nécessités :
· Recrutement immédiat de tous les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires et le réabondement de celles-ci, la stagiarisation de tous les contractuels qui le souhaitent.
Création de toutes les classes, de tous les postes nécessaires (remplaçants et postes RASED y compris) et aucune fermeture de classe lors des prochains
Recrutement immédiat de médecins du travail, médecins scolaires et infirmiers, infirmières.
Capteurs CO2 et purificateurs d’air dans toutes les classes.
Masques FFP2 et des auto-tests à disposition et en quantité
Nous mandatons le SNUDI-FO 93 pour faire connaître cette motion auprès de l’ensemble des PE, des AESH du département, auprès des parents d’élèves et auprès de l’ensemble des syndicats.
Nous exigeons que nos revendications soient entendues.
C’est pourquoi, dans un premier temps :
Nous appelons à un rassemblement mercredi 12 janvier et jeudi 13 janvier (jour degrève) devant la DSDEN à 10H00 où nous demanderons à être reçu par monsieur le Directeur Académique.
Enseignants Brigades REP+, Enseignants titulaires de classe et directions d’école soyons nombreux devant la DSDEN, nos conditions de travail et celles des écoles REP+ méritent un minimum de respect !
