Communiqué du Conseil Syndical du Snudi FO 93
Communiqué du Conseil Syndical du Snudi FO 93
Halte à l’incurie du gouvernement !
Pour de vraies mesures de protection des personnels
Ouverture immédiate de la liste complémentaire !
Ordres et contre ordres du ministre, voilà ce que nous subissons depuis des mois. Il est clair que la gestion de la situation par le ministère est catastrophique ! Seuls les personnels dans les écoles gèrent au mieux, comme ils peuvent. Nos conditions de travail sont lamentables !
Après le scandale des masques DIM, après les mensonges du ministre sur la propagation du virus dans les écoles, après la publication d’un protocole inapplicable et qui ne protège que le gouvernement, après une absence permanente de prise de responsabilité du ministre et du DASEN lors de cas de COVID dans une école, après une rentrée où il n’y a plus aucun moyen de remplacement, les collègues et les écoles se sont mobilisés le 10 novembre. Plus de 40% de grévistes, de nombreuses écoles fermées et un rassemblement de plusieurs milliers d’enseignants au ministère sont la preuve du ras le bol des collègues. Ils veulent pouvoir enseigner dans des conditions correctes, ils veulent être protégés, ils veulent l’embauche immédiate de personnels pour faire face à cette situation insupportable !
Refus de recruter sur la Liste Complémentaire. Inacceptable !
Alors que 103 personnes attendent d’être recrutés sur la Liste Complémentaire, on le voit en cette rentrée, le manque de poste est criant. D’ores et déjà, il n’y a plus de remplaçants disponibles ! On nous demande à ce qu’il n’y ait pas de « brassage de classes », mais, comme le confirme le DASEN, lorsqu’il n’y a pas de remplaçant, on peut brasser les élèves ! Résultat : chaque jour, il manque des centaines de collègues dans nos écoles. De qui se moque-t-on ? Nous demandons, également, le recrutement massif d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire.
Hommage à Samuel Paty : que de beaux discours emplis de lyrisme, un manque de respect flagrant !
Avec ses ordres et contrordres permanents, le ministre a maltraité les collègues directeurs d’école pendant les vacances ! Les limites de l’incurie et de l’incompétence sont largement dépassées ! Pour le Snudi FO, c’est inacceptable ! Le mépris des personnels, le mépris des statuts, le mépris de l’Ecole publique, ça suffit ! Le gouvernement a instrumentalisé le sens de la liberté d’expression, a censuré des passages de la lettre de Jean Jaurès aux enseignants et a essayé de remettre en cause la liberté pédagogique, acquis essentiel pour notre profession. Tout cela entache la mort de notre collègue pour mieux détourner les colères et diviser la population. Pour le Snudi FO, c’est inacceptable ! Le temps des hommages et minutes de silence est passé, désormais nous exigeons des preuves, des actes sur le terrain quand nous demandons la protection des collègues. Chaque semaine dans le département, des collègues se font agresser, maltraiter, menacer et la protection de la hiérarchie est bien souvent absente. Nous demanderons audience au DASEN pour que ce sujet soit abordé clairement et sans détour.
Notre statut prévoit de nous protéger ! Faisons-le appliquer ! Remplissez le RSST !
L’article de loi de 1983 oblige la hiérarchie à nous protéger. Cela doit être appliqué. Le Snudi FO 93, avec sa fédération, la FNEC FP FO, prend ses responsabilités et invite tous les collègues, toutes les écoles à continuer d’alerter le syndicat. Nous vous invitons à remplir le Registre Santé et Sécurité au Travail (RSST) dans le cadre du Comité Hygiène, Sécurité et Condition de Travail (CHS-CT) ! Nous pouvons vous aider. Multiplions les audiences, les mobilisations, afin d’exiger du ministère et ses services de nous protéger, afin d’exiger l’arrêt de toutes les mesures de déréglementation de notre statut et de nos conditions de travail.
Le conseil syndical appelle les collègues à se réunir, se rassembler comme cela est déjà le cas dans plusieurs circonscriptions. Listons nos revendications, allons chercher la création des postes nécessaires, exigeons une protection de tous ! Un appel à la grève de l’intersyndicale 93 est lancé pour le 17 novembre, l’intersyndicale nationale appelle à « la poursuite des actions ». Le conseil syndical s’inscrit dans cette volonté de résister à la déréglementation généralisée et à la dégradation de nos conditions de travail. Partout où c’est possible, le Snudi FO 93 cherchera l’unité sur des revendications claires avec les syndicats et les parents.
Le Conseil syndical du Snudi FO 93 continue de revendiquer :
– Recrutement immédiat sur la Liste Complémentaire et ré abondement de celle-ci. Ouverture immédiatement de postes de remplaçants en nombre suffisant
– La protection pleine et entière du personnel, protection sanitaire mais aussi vis-à-vis de toute sorte de menace, agression… Droit à la protection fonctionnelle pour tous
– Maintien des ASA possible pour tous collègues vulnérables
– Non à la surcharge de travail des directeurs et enseignants et les conditions de travail dégradées
– recrutement massif d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire, pour de vraies mesures de protection pour ces collègues
– Pour des locaux et matériels appropriés au bon fonctionnement des écoles. Embauche de personnels pour l’entretien et le nettoyage
– L’éducation est nationale, le ministre doit prendre ses responsabilités ! Halte à la pression sur les écoles. Non à l’autonomie des écoles ! Abandon du projet de réforme Rilhac sur la direction d’école !
– Pour une vraie médecine de prévention et une médecine scolaire !
– Augmentation immédiate des salaires, 20% d’augmentation du point d’indice pour tous
– Pour la reconnaissance du COVID comme maladie imputable au service
– Retrait du jour de carence !
– L’arrêt de la répression gouvernementale contre les lycéens.
Partout, dans l’unité des syndicats, avec les parents, réunissons-nous ! Organisons-nous !
Ci-joint, l’appel à la grève de l’intersyndicale 93 au 17 novembre. Rassemblement ce jour, départ 10h devant la préfecture / conseil départemental, pour arriver à la DSDEN 93. Nous attendons l’autorisation de manifester de la préfecture.
Adopté à l’unanimité des 35 présents